Un vernissage pour changer le monde

Ils étaient nombreux, les artistes, jeunes, citoyens, médias, politiciens réunis le 19 avril dernier, afin de couper le cordon inaugural de l'exposition Change le monde, une oeuvre à la fois, au Musée québécois de culture populaire. Depuis l'automne dernier, près de 400 jeunes ont mis la main à la pâte afin de finaliser ces oeuvres uniques, une réalisation pilotée par le Réseau In-Terre-Actif, secteur jeunesse du Comité de Solidarité/Trois-Rivières. Jusqu'au 1er mai prochain, l'exposition est ouverte gratuitement au public (Musée québécois de culture populaire, 200, rue Laviolette, Trois-Rivières).

Répondant à la question: «Que changerais-tu dans le monde, et comment?», des jeunes de la région âgés entre 13 à 17 ans ont été invités à créer des œuvres multidisciplinaires afin de s’engager artistiquement dans un processus de changements sociaux. Épaulés par l’artiste Javier Escamilla et par l’équipe du Réseau In-Terre-Actif, les jeunes travaillent depuis plusieurs mois à réaliser des œuvres qui témoignent de leur vision du monde.

Cette année, plus de 400 personnes, issues de 7 écoles secondaires de la région, se sont mobilisées pour faire de cette 5e édition une belle réussite. Notons par ailleurs la participation active de la Maison Coup de pouce de Trois-Rivières.

Pour vous mettre l’eau à la bouche, vous pouvez dès lors nourrir votre réflexion en profitant de quelques œuvres essaimées dans différents commerces de Trois-Rivières: La Boîte à coupe, le Sacristain, le Panetier, la Petite brûlerie, le café Frida, le Marché Notre-Dame, le Temps d’une pinte, ainsi que les bureaux de Tourisme Trois-Rivières.

CHANGE (TON) MONDE

Le projet Change le monde, une œuvre à la fois permet des sensibiliser les élèves participants aux différents enjeux sociaux qui dynamisent la société. Qui plus est, en développant un processus artistique pour exprimer leurs opinions, les élèves ont l’occasion de s’épanouir à travers une forme d’expression qui leur est propre, s’engageant du même souffle sur le chemin du changement.

«Plusieurs enjeux touchent les jeunes, qui veulent s’impliquer comme citoyens du monde. Pour le Réseau In-Terre-Actif, il est important de leur laisser une place, de leur proposer un espace de création où ils pourront exprimer leurs idées, où ils pourront dire ce qu’ils pensent aux adultes et ainsi changer le monde, leur monde, une œuvre à la fois. Les jeunes ont de l’imagination et beaucoup de solutions à apporter. Il faut qu’on leur tende l’oreille», note Richard Grenier, coordonnateur du Réseau In-Terre-Actif.

«Ce que j’aime dans ce projet, c’est qu’il parle de problèmes et de réalités planétaires», renchérit Crystel Lebel-Alexandre, enseignante au Collège Marie-de-l’Incarnation. «Ce projet permet aux jeunes d’ouvrir les yeux sur ce qui se passe autour du monde et leur apprend à en parler à travers les arts. Je suis très heureuse de partager cela avec mes élèves, de partager certaines valeurs comme l’ouverture aux autres.»

Ainsi, depuis l’automne dernier, les jeunes utilisent toutes les formes d’art possibles pour exprimer leurs points de vue: théâtre de marionnettes, sculpture, peinture, théâtre, joaillerie, vidéo, couture, photographie, dessins animés, etc. Pour l’artiste Javier Escamilla, ce projet offre la possibilité aux jeunes de dénoncer des problématiques sociales, mais également de proposer des solutions. C’est pourquoi chaque projet est accompagné d’une fiche signalétique qui décortique le processus de création suivi par les élèves.

RÉSEAU IN-TERRE-ACTIF

Depuis 1997, le Réseau In-Terre-Actif, secteur jeunesse du Comité de Solidarité/Trois-Rivières, suscite un vif intérêt dans le monde de l’éducation. Il compte aujourd’hui plus de 2500 membres dynamiques qui véhiculent les valeurs de solidarité, d’ouverture sur le monde et d’engagement citoyen aux quatre coins du globe.

Les activités et les outils pédagogiques développés par le Réseau In-Terre-Actif s’adressent aux élèves et aux enseignants des niveaux primaire et secondaire de toute la francophonie. Ces activités et outils s’intéressent à la culture de la paix, mais également à la consommation responsable, à l’environnement, aux droits humains, à la mondialisation et à la diversité culturelle.

LÉGENDE PHOTO

Naïd, artiste accompagnateur, Javier Escamilla, artiste accompagnateur, Yvon Noël, directeur du MQCP, et Richard Grenier, coordonnateur du projet.

CI-DESSOUS

Quelques-unes des oeuvres que vous pourrez admirer...