Sur les chemins de la solidarité internationale

Chaque année, le Prix solidarité Brian-Barton vise à souligner la contribution exceptionnelle de Mauriciennes et de Mauriciens dans le domaine de la solidarité, autant ici qu’ailleurs dans le monde, de même que dans la promotion des valeurs de justice sociale, d'égalité et de respect.

Dans cette veine, Élisabeth Cloutier cumule un florilège d’expériences sur la scène locale et internationale, autant d’expériences qui façonnent un parcours solidaire impressionnant. Diplômée à la maîtrise en communication sociale de l’Université du Québec à Trois-Rivières en 2011, Mme Cloutier s’est particulièrement intéressée aux inégalités sociales entre les pays du Nord et les pays du Sud. Parallèlement à ses études universitaires, elle a occupé les fonctions d’agente de développement aux campagnes et aux communications au Comité de Solidarité/Trois-Rivières, en plus d’œuvrer comme consultante à la Division pour l’égalité des genres au bureau de l’UNESCO à Paris.

Un parcours international exceptionnel

Sur la scène internationale, Élisabeth Cloutier a débuté son parcours solidaire en 2006 en assumant les tâches de coordonnatrice des communications pour l’organisme Right to Play à Bamako au Mali. Dans le cadre de son mandat, elle a été, entre autres, appelée à organiser des activités thématiques avec les communautés locales, les groupes de femmes et les personnes vivant avec le VIH.

En 2013, Mme Cloutier s’est envolée vers Montería, en Colombie, avec l’équipe du Comité international de la Croix-Rouge. Durant près d’un an, elle a réalisé des entretiens confidentiels avec des victimes du conflit armé et des témoins directs afin de documenter des violations du droit international humanitaire. Sur place, elle a développé et maintenu un dialogue bilatéral avec les porteurs d’armes (forces armées et groupes armés non-étatiques), en plus de réaliser des visites régulières dans les centres de détention colombiens.

En 2014, Élisabeth Cloutier s’est déplacée vers Manille, aux Philippines, toujours au sein du Comité international de la Croix-Rouge. Sur place, elle a organisé, entre autres, des événements internes et externes et représenté la Croix-Rouge dans des réseaux humanitaires et onusiens, ainsi qu’auprès de divers interlocuteurs locaux et internationaux. Notons que les Philippines, jusqu’en 2015, ont été le théâtre d’un conflit armé qui a perduré pendant près d’un demi-siècle et qui a entraîné la mort de 160 000 personnes.

Enfin, en 2015-2016, Élisabeth Cloutier a travaillé en République démocratique du Congo. Au sein du Comité international de la Croix-Rouge, elle a fait la promotion des messages-clés au Nord-Kivu : soins de santé en danger, violences sexuelles, respect du droit international humanitaire, etc. Rappelons que depuis une vingtaine d’années, la guerre qui sévit en République démocratique du Congo a fait plus de 5 millions de victimes, ce qui en fait le conflit le plus meurtrier au monde depuis la Deuxième Guerre mondiale.

Prix solidarité Brian-Barton

Ces dernières années, le Prix solidarité Brian-Barton a été remis d'abord à feu Brian Barton, fondateur du Comité de Solidarité/Trois-Rivières, puis successivement à Claude Lacaille et sœur Mariette Milot, au conseiller municipal du district Marie-de-l'Incarnation, Jean-François Aubin, ainsi qu’à Louise Lebrun et Diane Lemay. Élisabeth Cloutier s’est dit très honorée d’inscrire son nom à la suite de ses prédécesseurs. C’est avec humilité qu’elle a donc reçu le Prix solidarité Brian-Barton 2016 des mains de Jocelyne Chagnon, conjointe de feu Brian Barton.

« C’est avec beaucoup d’humilité que je reçois le Prix solidarité Brian-Barton. Ça me touche énormément et j’en suis très émue, surtout en regard des personnes qui ont reçu ce prix dans les années antérieures, des personnes que je connais et qui font un travail exceptionnel et qui ont un engagement citoyen impressionnant. Ça me touche aussi particulièrement parce que j’ai eu la chance de travailler avec Brian Barton », souligne Élisabeth Cloutier. « Brian était ouvert et généreux. Il avait confiance en la relève, aux jeunes militantes et militants. Brian nous donnait des ailes, nous donnait envie de militer. Donc de recevoir le Prix solidarité Brian-Barton, c’est vraiment un honneur pour moi », renchérit la lauréate.