Pourquoi voyager?

PAR ODILE COMBo

La réponse qui me vient d’emblée à l’esprit c’est : "Le voyage est une école dont le maître et l’élève, c’est nous-mêmes". À mon humble avis, il n’existe pas d’âge précis pour voyager, de 7 à 77 ans, tout est permis dès l’instant où l’on trouve le courage de se jeter à l’eau et de vivre cette grande aventure.

Voyager nous invite à aller à la rencontre et à la découverte de nous-mêmes. Voyager nous ouvre des horizons nouveaux et élargit notre vision du monde. Voyager développe notre assurance en nous et surtout nous amène à manifester plus de tolérance envers les cultures et les peuples différents des nôtres.

Ainsi donc, je vous invite à faire un petit voyage afin d’explorer les différentes pistes qui s’offrent à vous dans cet article et puisse cela, une fois l’article lu, vous donner l’envie de prendre votre envol et de Voyager!

Lorsque l’on voyage, surtout en solitaire, cela nous invite à l’ouverture du cœur, au renouement avec soi et au ressourcement. C’est un moyen puissant pour découvrir son Être profond. De temps en temps, on subit de douloureux aiguisages face à certaines situations rencontrées, mais cela nous sert à devenir une personne plus forte et de ce fait, on est par la suite en mesure de corriger ou de vaincre les erreurs que l’on peut faire. Cela nous permet de devenir une meilleure version de nous-mêmes. Cela paraît effrayant, ce qui est tout à fait compréhensif, mais c’est un levier à prendre en compte pour son développement personnel.

Voyager c’est aussi aller à la rencontre de l’autre, découvrir le monde autrement, c’est côtoyer une autre culture et être confronté à ce fameux "choc culturel". En effet, une fois sur place on découvre de nouveaux codes culturels qui sont différents des nôtres et qu’il faut intégrer, cela prend un certain temps, parfois le découragement survient, mais il faut savoir que ce sont des phases incontournables lors des voyages. Je vous rassure : lorsque l’on met en place les bonnes stratégies, la courbe finit par remonter et on commence à trouver ses repères, à avoir une vie sociale, à se faire un réseau. Cela est possible grâce notamment à différents programmes ou des stages de solidarité internationale organisés par des organismes de solidarité vers les pays du Sud. Cela est également un bon moyen de partir à la découverte de la planète et de ses merveilles et d’adopter un comportement écoresponsable, car nous sommes des milliards de personnes qui voyageons et cela engendre forcément un impact sur l’environnement, l’économie et le social. Au travers de gestes simples (comme par exemple utiliser des produits biodégradables, éviter de cueillir des fleurs, ne pas jeter de déchets au sol…), nous pouvons aider à protéger notre nature.

Lorsque l’on part pour un pays où les choses basiques telles l’eau, la nourriture, l’électricité, le transport, le chauffage et autre ne sont pas toujours au rendez-vous, cela nous interpelle forcément. Citons en exemple certains pays du Sud où il faut parfois faire des kilomètres à pied pour aller chercher de l’eau dans un puit sous un soleil accablant, et ce, plusieurs fois par jour. Lorsqu’on est confronté à cette réalité-là, forcément cela nous impacte à tout jamais et on prend conscience de la chance que nous avons par rapport à ces personnes vivant dans la pauvreté.

La particularité de ce type de voyage, c’est qu’il nous ouvre les yeux sur la réalité du quotidien de ces populations, comparée aux images de rêves que nous véhiculent parfois les médias. Cela nous permet de mieux comprendre et de mieux découvrir les choses, on se rend donc compte qu’il y a une inégalité dans le partage des richesses, que toute cette pauvreté, c’est au final l’Homme qui le crée. Si les richesses étaient mieux réparties et si chacun adoptait la philosophie de`` l’Ubuntu`` (concept africain selon lequel nous faisons un avec le reste de l’humanité, nous n’existons pleinement que dans le partage et dans la relation bienveillante avec les autres.), nous n’aurions pas ces inégalités.

En plus de nous ouvrir les yeux, ces voyages nous font prendre conscience des différents enjeux environnementaux et sociétaux qui touchent la planète. Certaines régions sont plus touchées par les changements climatiques (le manque d’eau dans certaines régions d’Afrique provoque l’aridité des sols, la perte de la biodiversité) et si cela continue, les conséquences seront irréversibles sur la planète.

Forcément, à notre retour, on est différent, on voit le monde différemment, et cela nous insiste à corriger nos pratiques et à sensibiliser les gens sur l’impact que notre comportement peut avoir sur l’environnement et ainsi adopter une attitude écocitoyenne. Même si on ne changera pas le monde à coup de baguette magique, c’est `` chaque grain de riz qui contribuera à remplir un sac. ``Seul on va plus vite, mais ensemble on va plus loin`` C’est l’union qui fait la force.

Enfin voyager permet de faire de belles rencontres, de créer des liens très forts ponctués de rires, de joie et de pleurs. Fort de ces voyages, on peut avoir des amis dans le monde entier et communiquer, peu importe où l’on se trouve, cela nous change à tout jamais.

Le voyage est la seule chose qu’on achète et qui nous rend plus riche.

En un mot : VOYAGER!