Consommer, c'est d'abord choisir
Choisir entre un chandail fait dans un atelier de misère et un autre fait dans un atelier qui respecte les droits des travailleurs et travailleuses; choisir entre un café qui passe par la route conventionnelle des multinationales et un café équitable dont le prix juste garantit aux petits producteurs le droit à une vie décente; choisir entre les fruits et légumes fournis par des grandes multinationales et ceux produit localement, etc.
Choisir équitable est un geste du quotidien qui contribuent à l’amélioration des conditions de vie de millions de producteurs et de productrices dans le monde. C’est aussi choisir un mode de vie empreint d’humilité et de considération pour toutes formes de vie, car en plus d’assurer le respect des droits humains, les produits certifiés équitables assurent que les techniques d’agricultures utilisées sont durables, donc respectent l’environnement.
Les principes du commerce équitable
Les systèmes de certification doivent avoir des exigences claires concernant ces éléments:
- Un juste prix
- offrir un prix minimum garanti qui couvre les coûts de production;
- encourager les acheteurs à payer en avance pour les produits afin de permettre aux producteurs de bien démarrer la saison des récoltes;
- offrir une prime sociale qui s’ajoute au prix du produit pour supporter le développement des communautés productrices du Sud.
- Une relation commerciale humaine
- encourager un engagement à long terme basé sur le dialogue, la confiance et le respect mutuel;
- favoriser les contrats qui permettent aux petites exploitations de planifier les récoltes à long terme et d’opter pour des méthodes de production durables;
- privilégier des relations directes entre les organisations de producteurs et les importateurs.
- Des conditions de travail respectueuses des droits humains
- satisfaire les exigences des conventions internationales sur les droits du travail;
- interdire le travail des enfants en respect avec la législation internationale en matière de droit du travail, les lois locales et les coutumes.
- Un environnement sain: supporter l’agriculture durable en récompensant les initiatives telles que:
- la gestion intégrée des exploitations agricoles qui minimisent l’usage de polluants, pesticides et herbicides;
- les techniques de production biologiques;
- l’interdiction des pesticides dangereux;
- la préservation de la biodiversité et des ressources naturelles.
- Le renforcement des capacités et l’autonomisation
- créer des opportunités pour les populations marginalisées;
- investir dans le développement des capacités qui améliorent les connaissances et les compétences des producteurs;
- promouvoir l’égalité des sexes pour s’assurer que le travail des femmes est valorisé et rémunéré autant que celui de leurs collègues masculins.
SOURCE: choisirequitable.org
Les logos de certification
La liste des produits équitables disponibles au Québec et au Canada s’allonge d’année en année. On y retrouve, entre autres, du café, du thé, du cacao, du riz, du sucre, de l’huile d’olive, des bananes, des mangues, des épices, du quinoa, du vin, du karité ainsi que du coton, des roses, des produits d’artisanat et même des ballons de soccer ! Mais comment peut-on s’assurer qu’un produit est bel et bien équitable ?
Dans un premier temps, il incombe aux organismes internationaux de certification de s’assurer que les producteurs du Sud respectent les principes établis. Par la suite, une fois les biens parvenus au Canada, il revient à l’organisme de certification Fairtrade Canada de vérifier si l’importateur du produit respecte les principes du commerce équitable et si les biens ou les aliments vendus sont faits de matières premières équitables. Lorsque c’est le cas, un logo de certification peut alors être apposé sur les produits commercialisés. La certification équitable aide plus de 1,5 million de producteurs et leurs familles dans 59 pays.
En somme, au Canada, la présence de ces logos sur un produit agricole importé du Sud nous assure qu'il est équitable.
Équitable entre le Nord et le Sud
Le développement d’échanges plus équitables entre les pays du Nord et du Sud est essentiel à l’amélioration des conditions de vie de millions d’être humains sur la planète. Constate au fil des pages comment plusieurs paysans ont pu transformer leurs conditions de vie ainsi que celles de leurs familles et de leurs communautés grâce au commerce équitable. Découvre aussi comment tu peux participer concrètement, en tant que citoyen et consommateur, à promouvoir l’avènement d’un monde plus solidaire.
la différence équitable: l'exemple du café
Du caféier à la tasse, tout un processus !
Le café provient du caféier. Celui-ci produit des fruits charnus, rouges, violets ou jaunes, appelés cerises de café, à deux noyaux contenant chacun un grain de café. Cueillis manuellement, les fruits sont par la suite nettoyés, puis les graines sont libérées de leur enveloppe. Le café vert ainsi obtenu est alors séché au soleil ou dans des séchoirs, puis trié et calibré pour la mise en sacs. Les grains décortiqués seront ensuite torréfiés dans les pays consommateurs. Tout cela exige énormément de travail, les gens l’oublient souvent. Le commerce équitable permet à des petites coopératives de producteurs et productrices d'accéder plus directement aux marchés du Nord.
Des intermédiaires qui en profitent
Bien qu’il soit majoritairement produit par de petits paysan.ne.s et des entreprises familiales, le prix de cet « or brun » est fixé par les cours de la bourse de Londres et de New York. Ne disposant que de moyens limités et n’ayant que peu d'expérience commerciale, les producteurs et productrices n'ont malheureusement pas directement accès aux marchés mondiaux et sont à la merci des multinationales qui achètent en quantité de masse et qui dominent les échanges.
De la trentaine de dollars déboursés par les canadiens et canadiennes pour un kilo de café, la personne qui le produit en Colombie par exemple touchera généralement au mieux 1,75 $, au pire 11 ¢. Le reste de l’argent ira dans les poches d’intermédiaires tels que les propriétaires des terres, les restaurants, les personnes qui transforment, qui exportent, qui torréfient, qui distribuent, et surtout qui spéculent, toujours plus nombreux sur le marché du café. Imagine : entre la personne qui cultive et celle qui consomme, il peut y avoir jusqu’à dix intermédiaires différents qui se revendent la production! La présence de ces intermédiaires condamne souvent les populations productrices à une pauvreté extrême car le prix qu’ils et elles reçoivent pour leurs produits couvre à peine leurs coûts de production.
En réduisant de moitié le nombre des intermédiaires, ce commerce plus direct redonne aux producteurs et productrices du Sud une meilleure maîtrise de leurs récoltes et leur permet de toucher un prix plus juste pour leur production. Bonne nouvelle : des centaines de milliers de caféiculteurs et caféicultrices bénéficient aujourd'hui du commerce équitable.
saviez-vous que...?
- Le café est la boisson préférée des Canadiennes et Canadiens âgés de plus de 16 ans - il est même préféré à l’eau!
- Au Canada, ⅔ des adultes savourent au moins une tasse de café par jour, la moyenne étant de 3.2 tasses/jour.
- Le Canada importe son café de plus de 30 pays en développement.
- Cette importation a connu une croissance importante au cours de la dernière décennie.
- L’industrie canadienne du café se chiffre à 6.2 milliards $.
SOURCE:choisirequitable.org
SANT SIZAN - EN ROUTE VERS LE COMMERCE ÉQUITABLE
Des outils du Réseau In-Terre-Actif
Album thématique "Comprendre pour agir :
La consommation responsable"Album thématique "Comprendre pour agir :
Le commerce équitable"Album thématique "Comprendre pour agir : Les grands leaders"
Affiche : Changez le monde avec les produits équitables!
Animation sur le commerce équitable
Fiche pédagogique : le commerce équitable