position du cs3r

La position du CS3R

Le Comité de Solidarité/Trois-Rivières (CS3R) estime que refuser et dénoncer la militarisation, c’est choisir un monde plus juste, plus démocratique et plus équitable.

État de situation (2015-2016)

Selon le Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI), les dépenses militaires mondiales (1700 milliards $ US en 2015) ont augmenté du tiers depuis 10 ans. Les populations du Moyen-Orient, d’Afrique du Nord et du Sahel vivent en plein chaos guerrier, une guerre larvée se poursuit en Ukraine opposant la Russie et les puissances occidentales, et les attentats terroristes ne semblent pas diminuer. Des différends majeurs se multiplient entre les États-Unis et la Russie sur la gestion des crises internationales, comme l’illustre bien le conflit syrien. Bien sûr, le Canada de Justin Trudeau a annoncé la fin de ses frappes aériennes en Irak et en Syrie, mais il a aussi confirmé son intention d’honorer le contrat de 15 milliards $ CAN d’équipement militaire canadien conclu avec l’autocratique et belliqueux roi Salmane d’Arabie Saoudite.

notre position

En conformité avec les valeurs du Comité de Solidarité/Trois-Rivières (CS3R), et face aux enjeux connexes de la guerre et du commerce des armes, une position ferme en faveur de la démilitarisation est développée depuis plus de 40 ans par le CS3R. Le passé a prouvé que la guerre est un moyen inefficace de rétablir la paix et la démocratie. La guerre est un choix injustifiable économiquement parlant, et un choix moralement inacceptable. D’abord, les interventions militaires mènent à des démocraties stables dans seulement 3% des cas, tandis que les risques de combat diminuent de 70% lors d’intervention de maintien de la paix. Deux chiffres qui démontrent l’efficacité d’un processus pacifique et diplomate. D'autant plus que les civils, plus particulièrement les femmes et les enfants, sont directement touchés par les conflits armés. Également, il apparaît au CS3R que le commerce de matériel militaire mondial est une industrie aliénée, alors que le Canada, soi-disant défenseur des droits de la personne, arme des dizaines de dictatures partout sur la planète, dont l’Arabie Saoudite, le Yemen, le Bahrain et les Émirats arabes unis.

des alternatives à la guerre

Le CS3R propose donc des alternatives à cette domination militaire en prônant une approche pacifique des conflits. En ce sens, le CS3R est d'avis que les opérations des Forces armées devraient s'en tenir à trois grandes orientations: la défense du territoire souverain, le soutien aux victimes et le maintien de la paix. Pour se faire, le travail doit être effectué en amont avec la prévention des facteurs de risques des conflits armés, soit les changements climatiques, la pauvreté, les inégalités, l’exploitation, l’oppression et l’injustice. Autant de facteurs intrinsèquement liés avec les différents enjeux qui interpellent le CS3R. Enfin, ces facteurs de risques serait fortement réduis si seulement le 1/5 des fonds exorbitants octroyés au domaine militaire dans le monde était orienté vers le développement humain. Ainsi, nos efforts permettraient un tant soit peu de s’affranchir de la domination politique, économique et militaire. Le CS3R estime que refuser et dénoncer la militarisation, c’est choisir un monde plus juste, plus démocratique et plus équitable.