Trois-Rivières – À compter de la Journée internationale de la Paix du 21 septembre, le Comité de Solidarité/Trois-Rivières (CS3R) invite toute la population à se procurer et à porter le coquelicot blanc en souvenir de toutes les victimes civiles et militaires des guerres et de la militarisation.
Alors que la communauté internationale célèbre cette année le 70e anniversaire de la Déclaration universelle des Droits de l’homme de l’ONU, l’organisme Project Ploughshares, qui suit l’état des conflits et des dépenses militaires dans le monde, nous apprend dans son dernier rapport annuel (2017) que le nombre de conflits armés dans le monde est en progression depuis 2010, passant de 24 à 28 conflits recensés dans 26 pays. Depuis le début de 2018, de nombreux affrontements meurtriers se déroulent dans plusieurs endroits de la planète, dont la Syrie, le Soudan du Sud, le Mali et le Yémen pour ne citer qu’eux. On assiste également à une explosion des violences au Nicaragua ou encore à l’escalade des tensions entre les puissances nucléaires.
L’histoire récente nous apprend pourtant que le recours aux forces armées dans le but de résoudre des conflits conduit le plus souvent non seulement à l’échec, mais aussi et surtout à l’intensification des problèmes qui prennent alors de l’ampleur et durent également plus longtemps. Citons par exemple les cas tristement célèbres de l’Afghanistan en 2001, de l’Irak en 2003, de la Libye en 2011 ou encore de la Syrie depuis de 2012, des pays où les affrontements se poursuivent toujours aujourd’hui malgré l’intervention des « grandes puissances ».
La recrudescence des discours guerriers et du recours aux armes s’accompagnent aussi d’une escalade de dépenses militaires. Selon le SIPRI (Stockholm International Peace Research Institute), les États ont englouti en 2017 la somme astronomique de 1731 milliards de dollars américains en dépenses militaires, et près de la moitié de ces dépenses sont le fait des États-Unis seulement. Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, et Russie) sont aussi les 5 plus gros vendeurs d’armes au monde. Difficile de croire que ces dirigeants souhaitent la paix alors que leur industrie militaire, lobby parmi les plus puissants dans nos démocraties, tire autant d’avantages de la vente d’armes.
LANCEMENT DE LA CAMPAGNE DU COQUELICOT BLANC
Le CS3R croit plus que jamais à l’importance de favoriser une culture de la paix si on veut être en mesure de résoudre les nombreux problèmes de notre monde. À l’occasion de la Journée internationale de la Paix, qui a lieu le 21 septembre, le Comité de Solidarité/Trois-Rivières (CS3R), lance donc sa campagne annuelle du Coquelicot blanc.
Initiée au Québec par le collectif Échec à la guerre, la campagne du coquelicot blanc est portée par le CS3R en Mauricie. Cette campagne invite chaque citoyenne et citoyen à porter un coquelicot blanc, en mémoire de toutes les victimes de guerre et de la militarisation. Le coquelicot blanc sera ainsi distribué lors des activités organisées par le CS3R du 21 septembre au 10 novembre. Nous invitons bien chaleureusement toute personne intéressée par la cause de la paix dans le monde à venir se procurer un coquelicot blanc au Comité de Solidarité/Trois-Rivières au 942, rue Sainte-Geneviève à Trois-Rivières.
Le CS3R tient à rappeler que le coquelicot blanc ne constitue pas une opposition au coquelicot rouge, mais vise simplement à rappeler que la majorité des victimes des guerres et des conflits ne sont pas des militaires, mais bien des civils. Ainsi, le Comité de Solidarité/Trois-Rivières rappelle plus que jamais la nécessité de s’engager pour la paix et de dire : « Non à la guerre ».
